Par où commencer ? Ça fait un bon moment que je n’ai pas écris d’article sur le blog. Cet article sera mon premier sous médication! C’est il y a pas si longtemps à 28 ans que j’ai finalement été diagnostiquée TDAH.
Tout à commencé cet été quand je suis tombé sur plusieurs articles sur ce sujet en pleine explosion le TDAH : Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité.
Pour ceux que qui n’ont aucune idée de ce qu’est une personne avec TDAH ,voici un lien pour vous éclairer sur le sujet vous pouvez lire les détails en cliquant ici. En lisant ces articles j’étais stupéfaite! Les comportements et particularités, et bien c’étaient moi ça ! C’est à 28 ans, par moi-même que je découvre peut-être (enfin) ce qui cloche chez moi ? J’ai rencontré mon médecin, j’ai remplis des questionnaires et paf après la rencontre j’apprends que j’ai un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité. Comment j’en suis arrivée là ? Pourquoi maintenant ?
Avant j’étais en contrôle, je n’avais que moi à m’occuper. Je m’étais outillé de plusieurs façons ce qui fait que j’étais pas pire fonctionnelle. Les petites choses simples de la vie comme gérer mon temps, les finances, les rendez-vous, l’organisation des repas, de la maison, devoir être assis longtemps etc. Pour moi c’était des efforts continuels. Pour y arriver je devais être structurée, me laisser des notes partout et faire tout au fur et à mesure pour rien oublier. Je croyais peut-être que tout le monde était comme ça. Que tout le monde trouve la vie quotidienne épuisante. Je ne savais pas que tout ça avait un lien avec le fait que je suis totalement vidée le soir. Ça c’était avant mes fils.
L’élément déclencheur qui m’a poussé à vouloir être médicamenté si j’étais diagnostiquée fût : les jumeaux. Même si j’ai été capable de vivre tout ce temps sans, gérer toutes les petites parcelles de la vie avec en prime celles de la vie de maman double, et bien là c’était juste trop ! Le quotidien normal me demande beaucoup d’énergie et m’occuper des enfants en même temps me demande une concentration incroyable. Je me sentais toujours à bout de souffle à force de courir, à oublier, à gaffer, à organiser etc. Ma tête débordait de responsabilités en cours.
Arriver à mieux gérer le quotidien en me calmant, mais surtout tenter de calmer mes pensées qui courent sans arrêt dans ma tête, ça me parlait. J’étais rendu là. Enfin savoir ce que j’ai et de savoir que je peux peut-être améliorer mon quotidien. Je voulais essayer. De toute façon si les résultats ne sont pas là, rien de m’oblige à continuer.
Je prends donc des psychostimulants depuis cet automne. Après avoir passé le cap des effets secondaires j’ai remarqué une bonne différence au niveau de la concentration et de mon hyperactivité. Je suis plus calme en situation de stress et moins perdue dans mes pensées. La médication par contre ne traite pas à 100% tous les symptômes surtout que ma dose n’est pas encore ajustée parfaitement. Autant que je suis contente de savoir enfin ce que j’ai, que j’ai un petit pincement au cœur quand je repense au passé. Ma vie aurait-elle été plus facile en étant consciente que j’étais différente?
J’ai toujours su que je n’étais pas comme les autres. Surtout enfant, j’étais la petite tannante qui parlait fort et sans arrêt. J’avais beaucoup de difficulté à suivre en classe et je n’aimais pas rester assise. J’étais dans ma bulle et je préférais apprendre en faisant mes devoirs et lectures seule tranquille chez moi. Au secondaire même chose. Je me forçais un peu plus, remettais mes travaux à temps mais j’étais toujours à la dernière minute. Pour moi tout n’allais pas assez vite quand j’étais à l’écoute, alors vite je décrochais surtout quand le sujet ne m’intéressait pas. Il y avait beaucoup trop de stimulis en classe, je n’étais donc jamais focus.
Depuis le diagnostique, je passe beaucoup de temps à analyser mes réactions autant présentes que passées. J’apprends beaucoup sur moi. J’ai compris pourquoi j’étais si empathique, réactive aux sentiments et humeurs des autres. Pourquoi j’avais tant de difficulté à décrocher et me calmer. Ça remet beaucoup de choses en question mais ça répond à bien des questionnements aussi. Je ne veux pas que mes proches me voient différemment mais en même temps je peux enfin expliquer plus clairement mes différences.
Être TDAH apporte aussi des bons côtés et c’est aussi ça que j’avais peur de perdre en prenant la médication. J’avais peur d’être trop calme, perdre ma spontanéité, ma sensibilité et mon caractère. Au début j’ai dû m’adapter et encore à ce jour je ne sais pas ma dose parfaite. Les effets secondaires finissent par se tasser mais le chemin est parfois difficile. Quand la décision de prendre la médication est prise, il faut rester positif. Trouver ce qui est bien pour nous peut être long et difficile à gérer.
J’essaie encore de trouver un équilibre pour toutes les parcelles de ma vie. Je crois que c’est un peu le combat de tout le monde de bien répartir nos priorités. J’ai fait un peu de ménage malgré moi depuis cet automne afin de mieux performer dans mon rôle de maman. J’ai réalisé que je m’en demandais trop et que mon côté perfectionniste malgré moi nuisait à moi-même et à mes relations. Si je veux être le plus possible disponible pour mes jumeaux, certaines choses doivent attendent. Je travaille sur moi-même mais aussi j’apprends à choisir ou je mets mes efforts. Je dois apprendre à calmer mon enthousiaste qui est parfois (souvent) démesuré. Une étape à la fois. La vie est faite pour ça non ?