Ouf! Un mois déjà que j’ai recommencé à travailler, à vrai dire, je n’ai pas vu le temps passer encore une fois il m’a filé entre les doigts. Je tenais à vous faire part de mon expérience, comme je l’ai mentionné dans ma présentation, je suis éducatrice spécialisée dans un centre de réadaptation en déficience intellectuelle. Je travaille avec les personnes qui ont des troubles graves du comportement. De tout repos se retrouver avec mes jumeaux, vous voyez…? Mes heures de travail sont de jour, de soir et 1 fin de semaine sur deux. Pour réussir à survivre à cet horaire, j’ai une gardienne qui a des heures d’ouverture de 7h à 18h (MERCI chère gardienne!) mais les heures d’ouverture faisaient partie de mes critères lors de ma sélection de garderie. Un chum qui travaille (un travail très physique) du lundi au vendredi, mais qui doit faire des soirs et heures supplémentaires par moment, mais pas lors de mes jours de travail. Dès ma première journée de travail, je me voyais appeler les grands-parents à la rescousse, mais à aucun moment cela ne s’est produit, en 1 mois. Dans mon article précédent sur le retour au travail, vous avez obtenu mes trucs pour me faciliter la vie avec les jumeaux. En évaluant le contenu je me trouve fort débrouillarde, mais j’avais oublié une grande partie de l’affaire : LA MAMAN!
Maman avait oublié qu’elle a des cheveux à coiffer, du maquillage à mettre sur ses jolis yeux parfois fatigués. Truc numéro 1, prendre sa douche le soir, laver ses cheveux le soir, les faire sécher et les plaquer si nécessaire le soir. Le matin vous aurez qu’à faire vos retouches avec le fer plat. Pour le maquillage, on n’y échappe pas : le matin. Les vêtements, s’assurer de voir à ce qu’ils soient agencés à la température du lendemain. Parfois un petit kit de survie dans l’auto (un pantalon et un gilet de secours) pour les mauvaises journées, un de vos cocos échappe accidentellement quelques gouttes de son breuvage sur votre chandail, et maman s’en rend pas compte juste avant d’entrer en réunion. Votre kit dans l’auto vous sauvera! Pour la maman qui NE DOIT PAS être malade, comme nous toutes, voir à ce que vous êtes bien habillée pour l’hiver et la pluie, gardez-vous une tuque, des gants, et une grosse paire de botte chaude dans l’auto. Au travail, je dois sortir avec les usagers, donc vaut mieux être bien préparé.
Une maman, ça mange ? Oh oui, je me prépare des petites crudités pour les 3 premiers jours de la semaine et j’en refais en milieu de semaine (sinon ils deviennent mous), et je mets le tout dans des sacs à collation. Le matin c’est vite fait, plat principal, crudités, bouteille d’eau, etc.
Mis à part, les trucs techniques, je témoigne qu’avant je faisais peut-être moins en plus de temps. Je veux dire que je réussis quand même à entretenir ma maison, faire le lavage, m’occuper des petits, il est certain que j’ai moins de temps, mais j’optimise le plus possible. Je me rends compte que je développe ma pensée en fonction de la facilité (si je dois monter à l’étage, j’en profite pour aller ranger des objets qui vont là, faire un lit et prendre le panier de lavage avant de redescendre). Il est prouvé que le cerveau va vers la facilité. Il faut dire que le soir, je me couche beaucoup plus tôt et m’endort beaucoup plus rapidement (désolé mon chéri!). Le matin le réveille-matin est souvent mon meilleur ami. Je pars ma cafetière et dès les premières gorgées je me sens mieux et prête à entamer cette journée. Le café m’aide à tenir le coup car j’imagine que j’aurais par moment de petites faiblesses. Le plus dur est sans aucun doute habiller les bébés dans leurs habits d’hiver et ne pas céder à leurs pleurs. Étant donné que je dois me rendre au travail avant mon amoureux, c’est lui qui va les porter le plus souvent, mais maman va les chercher. On alterne, quand je suis de jour, il y va et je vais les chercher et quand je suis de soir, je vais les porter et lui, les chercher. Le fait d’aller les chercher occasionne parfois du stress dans ma journée, car étant donné que je travaille avec des gens qui ont des difficultés, s’ils font des crises je ne peux quitter mon milieu de travail à l’heure prévue. Alors mes cocos restent plus longtemps à la garderie. Je déteste les laisser trop longtemps à la garderie, même si je sais qu’ils sont bien…
Le positif dans tout ça? Ça faisait près de 2 ans que je n’étais pas sortie de mon petit arrondissement il me semble. Wow, de nouveaux bâtiments, de nouveaux magasins (je me crée des besoins) ont poussés durant mon ”hibernation”. Revoir des gens, et en rencontrer d’autres, discuter de nouveaux sujets, me mettre à jour, mettre de l’énergie dans mon travail et voir que je ne suis pas juste une bonne maman et une conjointe : je suis une employée, une professionnelle, une femme, une PERSONNE! Le temps d’une grossesse et un congé de maternité ne m’a pas enlevé mon goût au travail malgré ma grande peur, je déborde de créativité car j’ai développé des trucs avec mes jumeaux, j’ai connu de nouvelles choses qui peuvent servir à d’autres et j’ai tant à parler de mon expérience avec mes jumeaux. Les gens sont étonnés de savoir comment ça se passe et tous veulent savoir, le spectacle continu…!
L’ennuie est disparu de ma vie : merci mes jumeaux!
Karine
P.S. Oui parfois je m’ennuie de l’ennuie! 🙂 Fini le temps libre!
Je me joins à Karine pour cet article car à son inverse, je ne suis pas retournée au travail en tant qu’employée. Ayant déjà deux garçons avant d’accoucher de mes jumeaux, mes journées sont maintenant SUPER remplies. J’ai donc négocié mes conditions et avec l’accord de mon patron, je suis devenue contractuelle et je gère maintenant mes propres horaires et ce, de la maison. Je ne travaillais pas en résidence (anciennement institution) comme Karine mais plutôt dans une firme de conseillers fiscaux. Ceci fait en sorte que je n’ai pas à être en constante relation avec les clients. Ça me permet donc de pouvoir travailler de jour, de soir ou de nuit dépendamment de l’horaire de chacun à la maison. Je gère ainsi en fonction de la charge de travail versus la charge à domicile. J’ai pris comme habitude de faire l’équivalent de ma semaine de travail en 3 grosses journées. Je garde les lundis pour le lavage, le ménage et la préparation des repas. Les mardis, mercredis et jeudis sont consacrés au travail et ce aussitôt que tout le monde a quitté la maison. Je travaille ainsi jusqu’à leur retour et en soirée si je n’ai pas terminé ma charge de travail. Il m’arrive souvent de prendre ma douche durant la pause diner et de grignoter une salade en travaillant. Ainsi je sauve du temps et ça me permet de m’offrir le luxe d’une lecture, ou de l’écriture le soir. Je tente de garder les vendredis libres afin de repasser un peu au niveau du ménage, de refaire une brassée ou deux et d’aller faire l’épicerie. Durant les fins de mois par contre, c’est assez difficile car j’ai une surcharge de travail à gérer et il arrive donc fréquemment que je doive faire quelques heures aussi. Je prépare toujours les lunch des plus vieux la veille. Les sacs d’école sont rangés près de la porte et prêt à partir. Le linge est sorti. Les manteaux, pantalons de neige, bottes, tuques et mitaines sont rangés de façon à être facile d’accès et surtout à ne pas les chercher le matin lorsque tout le monde est pressé. Pour les jumeaux, c’est la même chose à part le fait que je ne leur prépare pas de lunch mais je prépare tout de même le sac de garderie et tout le tralala nécessaire au départ.
Mes jumeaux ont commencé la garderie à 26 mois. Entre leur 14e mois et le 26e, j’ai eu à faire des semaines de 20 à 30 heures régulièrement. Comme je ne pouvais travailler que quelques heures par jour puisque je devais m’occuper d’eux, j’ai fais plusieurs heures de soir et je dirais même, de nuits. Je travaillais les 5 jours entre 13h et 15h durant les siestes et une fois les quatre garçons couchés, je reprenais pour un autre 3 heures en soirée entre les lundis et jeudis et s’il restait du boulot, j’en faisais aussi le vendredi soir. J’ai trimmée dûr. Ça été difficile mais aujourd’hui, je suis très heureuse de ma liberté d’horaire, du fait que je sois à la maison et ainsi que je puisse m’occuper de tout mon petit monde si besoin est.
Pour ceux et celles qui me connaissent et me croise le matin, je vais à l’arrêt d’autobus en pyjama… pas maquillée… et avec ma tuque!!! Pour la garderie, j’essaie d’être présentable mais il m’arrive aussi d’y aller en pyjama. Avec l’âge, j’ai appris que l’apparence compte beaucoup mais que le temps, compte encore plus.
Et vous savez quoi, la poussière roule tout de même parterre et les paniers de linge sont tout de même empilés car lorsque les enfants sont à la maison, c’est avec eux que je passe le temps et non à “torcher” notre demeure… Vive les enfants malgré les chamboulements.
NathAlie
J ai toujours hâte de te lire.Joyeux Noël à toute ta famille.Je les embrasse bien fort.Un beau bonjour à Marc et toute sa famille.Tante Pierrettexxx