Petit récapitulatif. Ma famille comprend un papa, une maman et quatre garçons. Un de 9 ans, bientôt 10, un de 8 ans et demi et des jumeaux de 3 ans.
Je vous relate le tout car pour nous, les DVD portatifs, les consoles vidéo, les jeux Nintendo, les tablettes sont des items qui font partis de notre vie de famille depuis un bon bout de temps déjà.
Avant d’avoir des enfants et même alors que NUMERO UNO et DOS étaient petits, je pestiférais contre les parents qui se débarrassaient littéralement de leur progéniture en les « plug-gant » sur ces items qui n’avaient à mes yeux aucune valeur. Je me disais que jamais mes enfants ne seraient esclaves de ces maudites bébelles électroniques.
Lorsqu’UNO et DOS ont eu 3 ans et 2 ans, mes grands-parents nous ont donné pour leurs cadeaux de Noël un montant d’argent pour leur acheter quelque chose d’utile. Comme nous allions souvent en voiture et que les enfants trouvaient le temps long, mon conjoint a suggéré que nous achetions un système de DVD portatif. Je n’étais pas vraiment d’accord mais à force de discussion, il m’a gagné. Oh wow! Le silence dans la voiture. On pouvait faire 2h de route sans entendre un seul mot. J’ai tranquillement appris à aimer ce système de DVD portatif. Par contre, il était interdit aux enfants de s’en servir ailleurs. Pas question de les brancher sur un film au restaurant ou en visite chez « mon oncle et ma tante »…
Alors qu’ils avaient 4 et 3 ans, nous avons voyagé au Mexique avec eux. Une durée de vol de 6 heures. Nous avions apporté le DVD portatif avec des écouteurs. Ce fut un voyage merveilleux. Les enfants ont écouté un film, ont joué à de petits jeux et ont dessiné. Tout cela, dans un calme que nous ne leur connaissions pas vraiment. En arrière de de nous, un couple avec des ados étaient assis calmement. Jusqu’à ce que le garçon d’à peu près 14 ans sorte son Nintendo DS. Et là… TOU TOU TOU TOUTOUTOU (entendre ici la tounette de Mario Bros)… Deux heures durant, on s’est tapé les sons de sa console portative. JAMAIS ses parents ne lui ont demandé de baisser son volume ou même de porter ses écouteurs. Tout l’avion s’est tapé les bruits de ses jeux. Dans ma tête, j’ai résolu que mes enfants n’auraient JAMAIS un jeu comme celui-là.
Un an plus tard, le Père Noël laissait deux consoles portatives Nintendo DS sous notre sapin. Et là se fut une période de stress intense qui débuta chez-nous. Les enfants devenaient littéralement fous. Et moi j’avais l’impression que le cœur me débattait constamment. Jusqu’à ce que j’explose un jour et dise ÇA SUFFIT. VOUS COUPEZ LE VOLUME DE VOTRE DS. JE NE VEUX PLUS JAMAIS ENTENDRE UN TOU TOU TOU TOUTOUTOU DE MA VIE. EST-CE CLAIR ET BIEN COMPRIS? À partir de ce moment, mes enfants ont commencé à jouer à leurs consoles sans volume. Le calme est revenu. Leur caractère s’est re-stabilisé. Notre santé mentale est revenue à la normale, ce qui veut dire un peu folle mais pas totalement!
C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à remarquer le nombre d’enfants branchés sur ces gadgets électroniques et le nombre d’heures qu’ils y passent. J’ai commencé à prendre conscience de tous les sons et bruits, les « jingles » et les « tounettes », les voix nasillardes et criardes qui sont associés à ces jeux. J’ai compris pourquoi autant d’enfants avaient des problèmes de comportement. Ils deviennent fous, carrément. De plus, j’ai remarqué que les émissions de télévision adoptent de plus en plus ces « sons, bruits, voix nasillardes et criardes », toujours sur un débit de plus en plus vite et stressant pour les enfants. Oh! ça les accroche c’est sûr mais leur santé mentale en souffre grandement. Les Johnny Test, Skatoony, Rocket Monkeys et compagnies sont littéralement bourré de sonorisations agressantes. Une fois les enfants bien accrochés, ils deviennent « speed-és », hyperactifs comme leurs bonhommes préférés.
Nous avons donc établies des règles claires dans notre famille. À chaque fois qu’un enfant utilise sa tablette ou sa console, son volume doit être à ZÉRO. Si le jeu nécessite absolument du volume, celui-ci doit être raisonnable et écouté avec des écouteurs. De plus, ces jeux sont restreints à un maximum de 30 minutes par jour.
Je vous parle de tout ceci aujourd’hui car il y a quelques mois, je suis allée déjeuner au restaurant, seule! J’avais envie de prendre un moment pour moi. Quelle ne fut pas ma déception lorsqu’un couple accompagné d’un jeune d’à peu près 4 ans est venu s’asseoir à mes côtés. Pas parce qu’ils étaient accompagné d’un enfant mais parce que celui-ci était branché sur un DS avec le volume dans le tapis… Et durant tout le repas, il n’a pas déposé son jeu plus de 5 minutes… Ses parents ne lui ont jamais demandé de baisser le volume. Ils ont seulement augmenté le ton afin de s’entendre par-dessus les bruits de la console.
La semaine suivante, nous sommes allé souper en famille dans un restaurant « non fast-food », restaurant où l’on est resté un bon deux heures, ce qui se fait rarement avec les 4 enfants. Nous avions permis aux enfants d’apporter leurs consoles et une fois leurs repas terminés, ils ont pu jouer un peu; sans volume bien sûr. Les jumeaux eux ont fait des dessins en chialant un peu mais pas dramatiquement. Et bien à la table d’à côté, une famille avait une tablette sur laquelle le père a mis des émissions et les enfants ont écoutés, le tout à PLEIN VOLUME et ce, durant presque tout notre repas. Nous avons donc écouté le tout par procuration… Super intéressant! Même mon plus vieux nous a passé la remarque que ces gens n’étaient pas très respectueux des autres à l’entour. Oh! leurs enfants n’ont pas été tannants, ils n’ont pas criés ou pleurés que c’était long… Non, ils ont juste écouté à tue-tête une émission des Têtes-à-Claque… BRAVO!
J’aimerais préciser que lorsqu’on accepte d’introduire dans nos vies ces éléments électroniques, il faut être conscient que ce n’est pas l’adage de tout le monde qui nous entoure. Les temps changent et les gens sont de plus en plus centrés sur leur propre petit nombril mais y aurait-il moyen de prendre conscience de nos voisins? Si nous acceptons que nos enfants se divertissent avec ces consoles, que nous en sommes même reconnaissant car ceci nous donne un peu de temps pour souffler en tant qu’adulte, serait-il tout de même possible de le faire dans le respect des êtres que nous côtoyons? Je vous invite à y réfléchir et à tenter d’inculquer à vos enfants un minimum de respect dans l’utilisation de leurs gadgets informatiques et/ou électroniques.
Sur ce, je vous souhaite une bonne semaine.
Alie –xxx-