Ah le terrible 2… quoi dire de plus quand on est des parents de jumeaux? Ma comparse blogueuse NathAlie a très bien décrit cette phase dans un article rédigé il y a quelques mois:

Terrible Two and Three :

Phase du BACON…  du NON…  du NON MAIS OUI…  du JE VEUX…  du MAMAN…  du MAINTENANT…  du JE ME FOU DES AUTRES, c’est moi qui compte (celle-là elle dure assez longtemps puisque je la retrouve encore chez certains adultes).

J’aime aussi cette définition trouvée sur un autre blog:

LE TERRIBLE TWO :
période, comment dire… difficile (?), atroce (?), épuisante (?), mais indispensable… durant laquelle, le bambin de plus ou moins (ou les deux d’ailleurs) 2 ans, décide de faire sa petite révolution du haut de ses 85 cm de hauteur.
Les psys appellent ça : la 1ere adolescence.
SUPER !!!

Tout ça pour dire que le terrible 2 nous, on est tombés dedans en double après Noël, quand les filles ont eu 18-19 mois. Ça nous a frappé fort les amis, en plein dans la figure! Nous avons été vraiment choyés au cours des premiers mois de vie de nos bébés, nos filles étaient des anges. Presque pas de pleurs, de longues nuits, de beaux sourires tout le temps…ben c’est ça maman, maintenant PAYE! Évidemment, ces crises et attitudes ne sont pas nécessairement visibles des grands-parents dans notre cas et pas beaucoup à la garderie non plus, non, c’est vraiment nous qui devons payer il faut croire!

Comme je suis en plein dedans et que j’étais un peu en train de virer folle, j’ai demandé aux blogueurs de Simplement 2 d’écrire sur leur expérience du terrible 2. Certains comme moi sont dedans, certains en sont sortis vivants et/ou traumatisés haha!, mais comme notre réalité est différente des parents de singleton, nous avons eu l’idée de nous rallier et d’écrire quelques articles pour vous faire rire, répondre à certaines questions et vous rassurer. Bonne semaine Terrible 2! Voici donc ma version:

LA VERSION DE MARIE-MICHÈLE, JUMELLES DE 2 ANS LE MOIS PROCHAIN, EN PLEIN DEDANS:

Découverte de nouveaux caractères

Pour nous, la phase terrible 2 a commencé avec les crises et je crois que pour plusieurs c’est le cas. Nos filles de nature si tranquille et joyeuse se sont mises à faire des crises normales (pleurs), des crises difficiles (pleurs non-stop), des crises intenses (coups et pleurs) et des crises fucking intenses (cris, pleurs, coups = bacon). Les premières fois, tu restes surpris, tu te dis que c’est les dents ou que ce doit être une douleur qui rend l’enfant si impatient. Après plusieurs fois, tu te dis que non, c’est vraiment la phase qui commence et tu découvres que tes beaux petits bébés roses sont rendus de grandes filles qui veulent tout faire toutes seules et qu’elles peuvent avoir un sale caractère. Dans mon cas, rencontrer un nouveau côté de leur personnalité a été difficile. Quand maman est déjà un peu tête de cochon et que bébé commence à s’obstiner, c’est parfois pas trop mature comme dispute :). Faut croire que je me suis peut-être retrouvée en elles?!?

Notre réaction

Ce qui est difficile à gérer dans le cas du terrible 2, ce sont nos réactions. Réaction de maman: on s’étonne à perdre patience, on s’étonne à essayer la voix douce, le ton sec, le cris, le hurlement (de toute façon rien ne fonctionne haha!) ou le silence. Réaction de papa: on s’étonne de voir notre tendre moitié perdre patience, sortir de la pièce, crier… on se voit dans tous nos états finalement. On se regarde clueless, on se demande ce qu’on doit faire, ce qu’on fait de bien ou de mal et des fois ça dégénère entre les parents. DE TOUTE BEAUTÉ!

Angoisse quand tu nous tient

Je n’ai pas eu de baby blues ou de dépression post-partum, je dois dire que ma période difficile à été dans les derniers mois. J’ai tellement eu de la difficulté à gérer mon angoisse! Oui, c’est ce que je réalise, être parent c’est aussi gérer sa propre angoisse. Quand ton bébé fait une crise et que sa soeur se met de la partie, que rien ne les arrête, tu te demandes ce que tu as fait de mal, de différent, pourquoi tu les vois 3-4 heures par jour et que là-dessus le 3/4 se résume en crises. Tu te dis (et oui, on se le demande tous à un certain point) “est-ce que j’étais vraiment fait pour avoir des enfants?”, “est-ce que c’est moi qui les provoque?”. Non seulement nous conjuguons travail exigeant, garder la maison propre, cuisinier, passer du temps de qualité avec les filles, garder une vie de couple, garder une vie sociale, voir la famille, etc, mais en plus, il faut maintenant faire tout ça avec en background 2 bébés qui font le bacon 75% du temps?!? En plus on en a pas d’autres, donc pas d’expérience précédente de comment procéder. Et là ça devient pire…tu commences à douter de l’éducation que tu veux leur donner. Exemple, un bébé tape l’autre bébé, on ne veut pas que ça se reproduise donc on gronde le bébé fautif. Bébé fautif pique une crise qui dégénère solide, bébé qui a reçu le tape se met de la partie, parent se questionne s’il aurait pas dû laisser aller, c’était peut-être pas une si grosse tape et on se serait épargné tous ces cris. En même temps tu ne veux pas que bébés deviennent enfants rois, donc tu tiens à tes principes et tu veux tenir ton bout, mais tu finis toujours par te demander: est-ce que ça valait vraiment la peine? Voilà ce que je disais, gestion d’angoisse!

Mes trucs

Je vous vois tout excités en lisant mon sous-titre…mes trucs…désolé, mais je vais vous décevoir car il y en a pas de trucs! J’en ai essayé 1000 et parfois ça marche sur un bébé mais pas l’autre, des fois ça fonctionne sur les deux un jour, mais pas le lendemain. Sérieusement, il faut y aller à l’instinct et toujours garder en tête nos valeurs et ce que nous voulons vraiment inculquer à nos enfants: respect, patience, PARTAGE (oui, plutôt intense à enseigner celui-là)!

Voilà, je vous souhaite un super temps du terrible 2, je vous souhaite que ça ne tombe pas pendant l’hiver (bacon + habit de neige = calvaire chaque matin), que vos réussissiez à garder votre sang froid et votre couple en un morceau :).